aoust 1593. 5oi

chaise, il ne l'eust pas enduré ; et que s'il ne lui en faisoit la raison, qu'il savoit bien les moiens de se la faire faire. Sur quoi le légat les manda, pour leur dire qu'ils eussent à prescher plus modestement; dont ils i firent si peu de compte, que jamais depuis on ne les i ouist prescher plus, seditieusement. f Le mecredi 11 de ce mois, Choulier et Dupont, i, prisonniers pour le meurtre de Danés, au sortir du a sermon de Guarin us furent mis hors de prison par ar-!; rest du conseil d'Estat, contre les formes ordinaires de t la justice. De quoi se glorifiant en regniant Dieu, dirent tout haut que les politiques avoient mené en pri-i son les Seize un à un ; mais que devant la fin de l'an-₅ née ils y mèneraient les politiques à centaines. t Le dimanche 15 aoust, le prieur des. Carmes, qui j- preschoit à Saint-André, dit que quand le Bearnois au-l roit beu toute l'eau beniste de Nostre-Dame de Paris, il k ne croiroit pas en lui ; et que c'estoit un vrai Judas qui _;: trahissoit Nostre Seingneur par un baiser. Il dit aprés j que le mois d'aoust n'estoit pas passé, et qu'on esperoit , dans ce temps-là qu'il viendroit quelque coup du ciel. Les autres prédicateurs ses compagnons preschenent le _f mesme; et y avoit ja quelque temps qu'ils.predisoient

- ce coup du ciel devoir venir, faisans en cela comme

- les Biscains, qui prédisent aux gens qu'ils doivent estre -, dérobés la nuit, et sont eux-mesmes. qui sont les larrons. Aussi ceux-ci aiant des hommes attiltrés pour

_t tuer le Roi, attribuoient à Dieu et au ciel ce qu'en _r despit d'eux ils vouloient executer.

De fait, ils avoient deux entreprises dont ils s'as-

seuroient fort pour l'execution de ce malheureux as-

'_r aassinat. La premiere estoit par un nommé Pierre Bar-

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	aoust 1593. 5oi chaise, il ne l'eust pas enduré ; et que s'il ne lui en faisoit la raison, qu'il savoit bien les moiens de se la faire faire. Sur quoi le légat les manda, pour leur dire qu'ils eussent à prescher plus modestement; dont ils i firent si peu de compte, que jamais depuis on ne les i ouist prescher plus, seditieusement. f Le mecredi 11 de ce mois, Choulier et Dupont, i, prisonniers pour le meurtre de Danés, au sortir du a sermon de Guarin us furent mis hors de prison par ar-!; rest du conseil d'Estat, contre les formes ordinaires de t la justice. De quoi se glorifiant en regniant Dieu, dirent tout haut que les politiques avoient mené en pri-i son les Seize un à un ; mais que devant la fin de l'an-₅ née ils y mèneraient les politiques à centaines. t Le dimanche 15 aoust, le prieur des. Carmes, qui j- preschoit à Saint-André, dit que quand le Bearnois au-l roit beu toute l'eau beniste de Nostre-Dame de Paris, il k ne croiroit pas en lui ; et que c'estoit un vrai Judas qui _;: trahissoit Nostre Seingneur par un baiser. Il dit aprés j que le mois d'aoust n'estoit pas passé, et qu'on esperoit , dans ce temps-là qu'il viendroit quelque coup du ciel. Les autres prédicateurs ses compagnons preschenent le _f mesme; et y avoit ja quelque temps qu'ils.predisoient - ce coup du ciel devoir venir, faisans en cela comme - les Biscains, qui prédisent aux gens qu'ils doivent estre -, dérobés la nuit, et sont eux-mesmes. qui sont les larrons. Aussi ceux-ci aiant des hommes attiltrés pour _t tuer le Roi, attribuoient à Dieu et au ciel ce qu'en _r despit d'eux ils vouloient executer. De fait, ils avoient deux entreprises dont ils s'as- seuroient fort pour l'execution de ce malheureux as- *'_r* aassinat. La premiere estoit par un nommé Pierre Bar-

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